Exposition

36 rue de Seine
27.0631.07.2008
Project Room
Galerie Vallois
33 - 36 rue de Seine
Paris 75006 France

Hotel California

Vue de l’exposition « Hôtel California »
Galerie GP & N Vallois, Paris
27.06 — 31.07.2008
© D.R.

Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Hotel California - Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois

Depuis Richard Jackson, né en 1939, jusqu’à Martin Kersels, né en 1960, en passant par Mike Kelley, Allen Ruppersberg, Jim Shaw, Spandau Parks et Paul McCarthy, les artistes californiens continuent indéniable- ment à définir l’une des scènes artistiques contemporaines les plus importantes et les plus vivantes de notre époque.
Le refus d’un modèle lié au marché, l’impertinence, l’absence de conformisme, le mélange des genres (pein- ture, sculpture, performance), les attaques féroces en règle contre les standards de la société américaine ont permis à ces artistes d’échapper au formatage inhérent au marché… pour le plus grand bonheur de quelques collectionneurs courageux et de quelques jeunes galeries au début des années 90.
On peine à imaginer que ces artistes étaient encore considérés comme des jeunes plasticiens jusqu’au milieu de cette même décennie.
C’est ainsi que notre galerie débutante a pu réaliser la première exposition de Paul McCarthy en mai 1994 et que, de cette expérience, sont nées des relations avec la plupart des artistes californiens de cette génération. Près de 15 ans plus tard, et alors que notre galerie travaille avec certains étudiants de ces artistes (tels Adam Janes ou Mike Bouchet), il nous a semblé important de proposer un point de vue sur cette génération dorée qui a participé à notre identité.
L’ensemble des oeuvres sélectionnées fait écho à notre parcours.
La sculpture de Paul McCarthy, Skinny Bear est l’exemple le plus radical des jouets géants réalisés par l’artiste entre 1992 et 1994, série de cinq à six oeuvres toutes différentes et uniques qui mettent en scène des peluches géantes dévoyées, faisant de ces archétypes enfantins des formes à la fois ironiques et mons- trueuses.
Skinny Bear est posé sur une vieille table abîmée, son bras décharné semble être arraché d’un vieux manne- quin traînant dans l’atelier de l’artiste, la fourrure sans corps lui donne l’apparence d’une dépouille très proche d’un objet de performance dont il aurait pu être issu.
Big Baby de Richard Jackson est la dernière émanation de la Dining Room exposée en juin 2007 dans notre galerie qui parodiait un dîner familial américain en orgie picturale.
Le bébé, plus petit élément de la famille, a grandi de manière démesurée et, comme beaucoup de sujets de Richard Jackson, est devenu une infernale machine à peindre.
Les deux magnifiques oeuvres de la série Alteration d’Allen Ruppersberg explorent à nouveau la société américaine au travers d’analogies entre le carnet de commande d’un couturier des années 50 et les habitu- des sociales dont elles témoignent.
Le carnet de commande se déploie sur une toile blanche alors que son double s’affiche sur une grande toile bleue ; l’original et la copie finissent par se côtoyer tant dans le monde de l’art que dans celui de la mode. De Jim Shaw, Left Behind #3 est probablement l’une des plus abouties de la série des grandes bâches. Sur une immense toile issue d’un décor de théâtre des années 30 représentant le Dodger Stadium, l’artiste a remplacé le spectacle par une succession de pierres tombales aux noms des fossoyeurs du communisme et une rangée de bicyclettes recouvertes de pierres précieuses. Univers du cartoon et Arts populaires se mêlent ici pour donner une vision très politique d’une Amérique déchue.
Martin Kersels vient de l’univers de la performance musicale. Ses proportions physiques colossales asso- ciées à une grande souplesse lui permettent d’intégrer grotesque et démesure dans ses chorégraphies. L’oeuvre présentée est une scène, celle du chef d’orchestre pour les idiots (Podium for an idiot conductor) avec son costume et ses divers accessoires (raquettes de ping-pong, fouet, cloche, etc) aussi incongrus que nécessaires pour la symphonie de « basse-cour » jouée par une vingtaine de musiciens « bruitistes » lors de l’exposition « Orchestra for Idiots » à la galerie en 2005.
Les dix bannières de Mike Kelley de 1989, artiste emblématique, seront exceptionnellement visibles dans leur version intégrale. Chacune, par son sujet, sa signature, est une icône, un signe fort de l’univers de l’artiste et du langage californien.
Enfin, Spandau Parks, l’ « outsider », « l’être à part » cité en tant que tel par les autres artistes est le contem- porain de Paul McCarthy. Depuis 25 ans, Spandau Parks est entouré des vingt mêmes toiles qu’il peint cha- que jour sans relâche. La matière et les objets accumulés finissent par former des reliefs, des formes indé- finissables. Seules les photographies des détails que la galerie présentait en 2004 et exposées aujourd’hui, sont les témoignages de cette œuvre profonde et radicale.


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